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Tranches de vie
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15 mars 2011

La mélancolie des manèges

imagesCAQ3MMHZ                                             La mélancolie des manèges

Ils sont arrivés ce matin… Alors que les premières lueurs de l’aube pointaient le bout de leur nez, les forains sont arrivés. Inlassablement, saisons après saisons ils reviennent içi, sur la plaine de Plainpalais, à Genève, à l’emplacement qui leur est réservé depuis toujours. Roulottes et monstres d’acier au couleurs vives prennent lentement possession des lieux. Dans quelques heures tout prendra vie, les manèges les plus divers se disputeront les faveurs des enfants et des plus grands…

Je fais partie des grands aujourd’hui, mais à chaque fois que je passe au bord de la plaine de Plainpalais, mes yeux se tournent vers ce lieu à la fois magique et triste. J’ai gardé un souvenir émerveillé des manèges scintillants, de l’odeur des friandises, des pommes d’amour semblables à des boules de noel, intrigué aussi par la fabrication mystérieuse des barbe à papa. Je me souviens des samedis d’autrefois, ou je filais à bicyclette vers ce lieu de rêves et de lumières, avec en poches les quelques sous que ma mère m’avait donné. Les autos tamponneuses et autres voltigeurs avaient ma préférence, j’avais l’impression de m’envoler, tournoyant dans l’air, riant aux éclats, avec au ventre cette délicieuse sensation de peur et de joie. Le train fantôme avec ses sorcières ne m’effrayait déjà plus, je m’essayait un peu au tir-pipe, ramenant parfois à la maison quelque ours en peluche ou autre babiole à deux sous qui faisait le bonheur de ma petite sœur. Mon argent de poche trop vite englouti par quelques tours de manèges, je continuait à regarder les autres rire et s’amuser au son des orgues de barbarie. Un manège en bois me fascinait à chaque fois. Toujours au même emplacement, il faisait tourner ses chevaux, carrosses et autre voitures de pompier, ou avaient pris place des enfants rieurs, sous l’oeil attendri de leurs parents. Vers la fin du jour je repartait sur mon vélo, et, la tête encore pleine de lumières et de rêves, je pédalait à toute vitesse, m’imaginant encore sur un engin intergalactique filant vers les cieux. Les manèges de mon enfance tournent encore dans ma tête…

 

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